Adreyan - Eidolon

Nom : Eidolon
Prénom : Adreyan
Age apparent : 24 ans
Sexe : Masculin
Poste occupé dans la Confrérie : Adepte

Histoire : /

Description mentale : La personnalité d’Adreyan est gouvernée par sa paraphrénie couplée à une psychopathie légère, qui étrangement, est demeurée à l’état d’embryon, sans doute mise aux arrêts par l’importance de son délire psychotique. Se transformant en dévot – certains diront bigot, Adreyan se croit investi d’une mission évangélique et religieuse et son existence est un chemin vers les sphères du salut et de la salvation éternels. Du moins, c’est ce qu’il raconte à longueur de journée, s’embarquant dans des logorrhées et des diatribes interminables et assommantes. Il aime parler, pendant des heures, et en général, il se répond à lui-même, passant d’un monologue étrange, à un dialogue apocalyptique. Il faut l’écouter, l’approuver, le bénir, dire amen à chacun de ses verbes, pour échapper à sa terrible inquisition si jamais l’audace de détourner ne serait-ce que le regard ou de cligner des yeux trop longtemps se faisait sentir. Surmoi démesuré, ça inexistant, et moi bataillant entre les deux lors de ses poussées paraphréniques, il se veut paraître comme un modèle de vertu, un exemple à suivre, le berger qui mène ses brebis vers la lumière.

Dans sa chambre, lors de ses bouffées délirantes, il note, annote, dénote des montagnes de cahiers et de feuilles, sur lesquels, tel l’apôtre qu’il croit être, il réécrit les évangiles qu’il connaît déjà par cœur. Il passe de l’exaltation à la tristesse en un rien de temps, comme il peut basculer de la catatonie à la violence la plus extrême. La figure divine s’aiguille entre la représentation typique de la personnalité de Dieu et sa diffusion dans l’imaginaire collectif, et la Mandragore, divinité sous-jacente, qu’il pense découlée de la volonté céleste. Il la prend pour une sorte de boddhisattva et base une partie de son discours halluciné autour de la relation entre la plante et Dieu. Durant les jours de paraphrénie, il s’inflige une ascète sévère et prie matin et soir.

Les délires durent en général deux ou trois jours, avant de se résorber, lentement. Alors, loin de ses conventions de chrétien pieux et dévoué, Adreyan révèle sa deuxième personnalité, en complète antinomie de ses préceptes moraux. Devenu agnostique et impie par la force des choses, Adreyan se livre en général avec beaucoup de subtilité à toutes sortes de cruautés, de la plus insignifiante à la plus vile. Il n’attaquera jamais de front car le jeu en est beaucoup moins drôle, mais poignardera allègrement dans le dos ceux qui auront eu le malheur de l’agacer. Son activité principale consiste à faire croire à de pauvres types qu’il les sauvera de cette mascarade pour ne les y pousser qu’un peu mieux et les y enfoncer pour de bon. Sadique, il est de ce genre de sales gamins qui s’amusent à couper les ailes des mouches ou arracher les pattes des araignées, pour tester leur résistance à la douleur et leur espérance de vie après la mutilation. Il n’en est pas encore à arracher les membres de ses victimes, mais ça pourrait faire une expérience intéressante.

Cependant, Adreyan a des passades calmes, où il retrouve et sa raison et sa logique. Il devient alors plus réfléchi et moins impulsif, canalisant son agressivité. Il se replie alors sur soi et décroche de la réalité de la confrérie pour trouver son petit monde à lui. Il a alors en lui une personnalité duale, où s’oppose les sentiments d’un enfant coincé dans les fantaisies du temps d’antan, et d’un adulte qui ne connaît rien d’autres que des préoccupations de « grands ». Voilà pourquoi, parfois, il a besoin de faire une pause et de réunir les deux dans un même endroit. Et le seul lieu qui soit disponible est son imagination, qu’il a d’ailleurs florissante. Il faut au moins ça pour créer cette montagne d’affabulations, auquel il croit dur comme fer.

Vis-à-vis des autres membres de la Confrérie, il ne prête que peu d’attention à eux. Après tout, ce n’est pas eux qu’il doit convaincre de la bonne parole, mais ceux qui viennent ici comme des âmes en peine. Ca, c’est ce qu’il se dit quand il est dans sa phase de purification de la terre entière. Il a un profond attachement et une tendre affection pour son petit frère

Chose étrange, l’Imago de la bonne mère est pour lui une mandragore, et il considèrerait presque la plante comme sa génitrice attitrée. Il répugne d’ailleurs, pour cela, à consommer trop de racines, même s’il ne dit pas non, bien sûr.

Selon ses états, il aborde les choses différemment. S’il est en état paraphrène, toute chose du corps est un péché. Sinon, il se contente de s’en indifférer. Il préfère parler qu’agir et reste souvent posé en spectateur passif quand les choses ne le concerne pas directement ou qu’elles ne consistent pas un amusement pour sa personne.

Attitude envers les "Autres" : Lorsqu’il est en proie à un délire, Adreyan traître les Autres comme les Missionnaires traitaient les Indiens lorsqu’ils débarquèrent en Amérique. « Toi être bon sauvage à qui moi apporter civilisation ». Il se rapproche en ces termes du Maître de Cérémonie même si le but de ce bourrage de crâne est très différent. L’un place les Eidolons comme supérieurs, l’autre place Dieu. Quand il redescend de son délire pour passer dans l’autre, il les considère comme des amusements, des bêtes à étudier. Sinon, ce ne sont que de vulgaires punaises sans signifiance. Il ne les aime pas, ils sont sur ses terres et ne sont que des intrus.

Description physique : Adreyan a la peau pâle, mais elle n’est pas cadavérique, loin de là. Il s’expose simplement peu au soleil. Contrairement à son frère, ses cheveux sont d’un blond profond, mis longs et désordonnés, avec des reflets roux, et ses yeux sont bleus comme le ciel d’été. Il est de taille moyenne et reste assez mince.
Ses sourcils sont fins et se dessinent très légèrement au-dessus de ses yeux. Ses lèvres sont pâles et on pourrait le croire malade, si on ne le regardait que distraitement. Il est imberbe et pas de trace de barbe sur son visage, ni de poils sur son torse ou ses bras. Quand il déblatère sur le Divin, il a de grands gestes, se déplace avec emphase. Sinon, il marche tête baissée sans se préoccuper des autres sur sa route. Il a une voix basse, presque inaudible dans ces instants-là. Il reste devant les Autres, la plupart du temps, sous sa forme humaine. Cependant, sous ses vêtements, au niveau de son abdomen ou de son dos apparaissent des nervures Quand il est seul et qu’il a besoin de se reposer, il passe sous sa forme végétale, même si elle n’est pas totale, du fait de sa faible ingurgitation de Mandragore par rapport aux autres membres de la Confrérie. Ses bras peuvent se changer en liane et le bas de son corps prend une forme racinaire. Il est plutôt rapide dans ses déplacement, mais loin d’être discret. Se rapprochant le plus des plantes thallophytes, il a besoin d’un milieu humide et sa chambre est dans la partie la moins exposée au soleil, abrité par un grand arbre, dehors. Il y a aussi une sorte de petit bassin aménagé pour lui permettre de vivre tranquillement. Il se sert peu de ses Appendices pour parasiter les Autres, pas parce qu’il a une quelconque considération pour eux mais simplement parce qu’il n’en ressent pas le besoin – sauf, évidemment, cas d’extrême urgence.

Tenue vestimentaire : Quand il délire, il porte des vêtements aux couleurs vives, chargées d’attirer l’attention, tel un gourou. Sa garde robe se compose essentiellement de pantalons et de chemises, et de quelques vestes. Dans ses périodes plus calmes, il porte exclusivement du noir et du blanc.

Capacités, talents : Parle et écrit à la perfection. Cultivé.

Possessions : Un rosaire, qu’il entoure autour de son poignet. Les œuvres de Melanchthon et Luther.

Spores/Sève : Spores à effet somnifère, mais seulement pour quelques minutes.